Formation à l’éco-conduite

A. Salle

Les phases d’apports théoriques se feront selon la méthode magistrale ; l’animateur apporte les connaissances nécessaires à l’auditoire. Certaines recherches de solutions, notamment pour la pratique de l’écoconduite, se feront par la méthode du brainstorming ; les participants énumèrent des solutions, des pratiques pour faire diminuer la consommation de carburant, après que l’animateur leur aura exposé les sources de surconsommation.

B. Sur simulateur

Chaque participant aura accès au simulateur pour acquérir les savoirs et savoirs faire de l’écoconduite en suivant 6 modules de formation. Les méthodes pédagogiques utilisées dans ces modules se basent sur les méthodes actives qui sont les plus adaptées à l’apprentissage des adultes.

Un conducteur doit maitriser certaines compétences. Ces compétences évoluent tout au long de l’expérience des conducteurs. Elles sont énumérées dans un référentiel, sur lequel nous nous appuyons pour la formation continue et initiale des conducteurs. Voici la liste des compétences qu’un conducteur devrait maîtriser sur le thème Eco-conduite :

• La mise en œuvre d’une conduite économique et écologique
• Les stratégies de prise d’information, d’analyse et de décision.
• L’aérodynamisme d’un véhicule et son influence sur la vitesse et la consommation en conduite
• Le rôle de la vitesse dans la consommation de carburant
• La relation entre la vitesse, l’usure des pneus et celle du véhicule
• La vitesse instantanée, la vitesse de pointe, la vitesse moyenne et la vitesse de croisière

• L’accélération et la décélération
• La relation entre les vitesses et les durées d’un trajet

A. Exploration des champs cognitifs

En début de formation, le niveau de compétence en éco-conduite sera évalué, à l’aide des questions suivantes :

• Quels sont les trois principes à appliquer pour pratiquer une conduite économique et respectueuse de l’environnement ?
• Quelle économie de consommation peut-on faire en pratiquant l’écoconduite ?
• Combien de temps de trajet perd-on en pratiquant l’écoconduite ?

B. Audit de conduite (1h15)

Un conducteur se déplace en condition réelle ou sur simulateur de conduite pendant 10 à 15mn. A la fin de chaque parcours, on relève la vitesse moyenne et la consommation moyenne pratiquée, en voiture auto-école.

• Apport théorique sur l’éco-conduite (30mn) L’animateur exposera aux participants les sources de consommation sur lesquelles on peut avoir une action pour diminuer celles-ci. Puis il demandera à l’assemblée de formuler des hypothèses pour éviter ou diminuer ces sources de « surconsommation ». Enfin, l’animateur, avec l’aide des participants, les classera pour déterminer les principes de base de l’éco-conduite.

Apport théorique sur l’écoconduite (30mn)

L’animateur exposera aux participants les sources de consommation sur lesquelles on peut avoir une action pour diminuer celles-ci. Puis il demandera à l’assemblée de formuler des hypothèses pour éviter ou diminuer ces sources de « surconsommation ». Enfin, l’animateur, avec l’aide des participants, les classera pour déterminer les principes de base de l’écoconduite.

• Les Sources de surconsommation : le régime moteur ; les arrêts avec le moteur en marche ; les variations d’allure ; le chargement ; l’aérodynamisme
• Les principes de l’éco-conduite : augmenter les distances inter véhiculaire pour ne pas subir les modifications d’allure ; observer et Identifier les sources de ralentissement, voire d’arrêt, de ceux qui nous précédent, le plus tôt possible ; dès le ralentissement détecté, ralentir et rétrograder. Attention, tous les arrêts ne sont pas évitables
• Adapter le couple moteur : en vitesse de croisière, choisir le rapport de boîte le plus haut possible, afin de réduire le régime moteur. Plus le rapport de boîte de vitesse est élevé, moins il y a de couple transmis aux roues. Si l’on veut augmenter la force transmise aux roues il faut rétrograder et réciproquement.
• Privilégier le frein moteur : de grande distances inter véhiculaire doivent permettre de ralentir et rétrograder sans utiliser le frein principal, lors des ralentissements. En descente, si le véhicule prend de la vitesse, rétrograder pour augmenter le frein moteur. En descente, si le véhicule ralenti, monter un rapport de boîte pour diminuer le frein moteur.

La demi-journée se déroulera comme suit

• 30 min, accueil des cinq participants, émargement
• 15 min, présentation des intervenants et des participants puis du déroulement de la journée
• 2h15, formation à l’écoconduite sur simulateur
• 30 min, analyse de pratique, debriefing de la formation.

Sur simulateur (2h15)

Chaque stagiaire aura accès au simulateur pour suivre les différents modules de formation.

• Prise en main et parcours de référence : Le but est de prendre en main les différentes commandes du simulateur et de pouvoir suivre une trajectoire imposée, comme cela se présenterait sur une voie de circulation. Cette phase permettra aussi de régler les écrans pour diminuer les sensations de mal des transports. La prise en main se déroule sur un parking, lors d’un parcours entre cônes de signalisation avec des limitations de vitesse. Deux tours seront réalisés : le premier pour évaluer les capacités du stagiaire et le deuxième pour noter le stagiaire sur le respect des trajectoires et limitations de vitesse. Ensuite les stagiaires effectueront un parcours de référence. Celui-ci comporte des cycles de conduites en environnement urbain et extra-urbain. Les premiers résultats seront exposés sous 6 écrans différents : Synthèse ; Consommation ; Pollution CO2 (ADEME) ; Autres polluants ; Rapport de boîte de vitesses lors du cycle de conduite ; Stabilité de l’allure pendant le cycle de conduite.
• Anticipation et vitesse : Connaître l’incidence de l’anticipation, du respect des distances de sécurité et des limitations de vitesse sur la consommation. Un premier exercice sur des freinages imposés par un véhicule qui nous précède afin d’apprendre ou réapprendre au stagiaire à compter jusqu’à deux ou trois secondes Un deuxième exercice pour comprendre l’impact de sa vitesse sur le coût de sa conduite.
• Rapport de boîte et coupure d’alimentation : Connaître l’incidence du choix des rapports de boite et de la coupure d’alimentation sur la consommation. Le premier exercice permet de constater qu’à vitesse stabilisée, plus le rapport de boîte est haut, moins on consomme. Un deuxième exercice, dans les mêmes conditions que l’exercice précédent, permet de mesurer les distances parcourues en lâchant l’accélérateur (frein moteur) afin de mettre en évidence la coupure d’alimentation et son impact sur la consommation moyenne.
• Pression des pneus : Mettre en valeur l’incidence de la pression des pneus sur la consommation. Par rapport au module précédent, mettre en évidence que les distances parcourues en frein moteur sont moins importantes avec des pneus sous gonflés. Il met aussi en évidence les surconsommations liées à la résistance au roulement de pneus sous gonflés.
• Théorie appliquée : Etudier les techniques complémentaires de conduite économique et éco-geste en illustrant en pratique quelques éléments issus de la théorie : les feux, l’anti-brouillard, la climatisation, l’autoradio, le dégivrage arrière, l’aérodynamisme et le chargement. Différents exercices permettent de visualiser les surconsommations à vitesse stabilisée en allumant et éteignant les différents équipements.
• Application de la conduite économique : Conduire de la façon la plus économique possible et en sécurité sur route, autoroute et en agglomération. On refait le même parcours qu’en module 1, dans les mêmes conditions de trafic, mais en appliquant les techniques précédemment étudiées. Puis les mêmes tableaux statistiques qu’en fin de module 1 apparaissent en mettant en comparaison les deux modules de façon à mettre en évidence les gains générés.

Analyse de pratique (30mn)

Tous les participants sont en salles, assis en cercle et échangent sur l’expérience de la journée par rapport aux conduites habituelles et son rapport avec l’écoconduite. L’objectif est de prendre conscience de son rapport à l’écoconduite.

• Déroulement de l’analyse : Chacun réfléchi à une situation vécue, puis un volontaire va exposer son expérience vécue, en relation avec la pratique de l’écoconduite. Puis chacun s’exprimera sur une problématique soulevée par l’expérience évoquée. Pendant ce temps, le narrateur ne s’exprime plus. Il écoute les autres participants pour en faire une synthèse à la fin du tour de discussion.
• Les règles de fonctionnement : Chaque personne doit s’exprimer sur la problématique ou thématique évoquée. On ne coupe pas la parole à celui qui parle. On ne porte pas de jugement sur les anecdotes évoquées. Des questions peuvent être posées au narrateur pour avoir des données factuelles sur l’expérience.
• Rôle des animateurs et co-animateurs : L’animateur, explique au groupe le déroulement et les règles de l’analyse de pratique. Il est le garant du respect des règles et repositionne les participants dans le respect de celles-ci. Il propose une problématique ou thématique. Il gère le temps et la répartition de parole. Les co-animateurs peuvent intervenir dès qu’ils sentent que cela est nécessaire.